Rencontre au bar (RP)

-Vous disposez d'un couteau d'excellente qualité? Disons selon mes standards: presque incassable, aucun défaut de fabrication et aucun défaut dans les métaux utilisés. Si vous n'en avez pas, il y a toujours la dague de Cérémonie de suffisamment bien forgée.
Devant le silence pesant qui lui répondit malgré l'attirail de guerre bien visible, Tyrellias haussa les épaules, farfouilla à l'intérieur de ses poches et en retira deux bocaux: l'un vide, l'autre scellé et rempli d'un liquide clair. De ce dernier, il versa quelques gouttes du contenu stérilisant sur et autour de la pointe de son épée avant d'enfoncer très légèrement la lame dans le ventre quand une ombre grandit derrière lui...
Se relevant immédiatement, le guerrier resaisit son katana, positionna ses lames en se retournant et ne se gêna pas pour les appuyer sur la gorge de son agresseur; respectivement la pointe de l'épée sous la pomme d'Adam et la garde arrondie du katana éprouvant la mâchoire.
-Là, vous seriez mort. Qu'est-ce qui vous rend si nerveux? Mes soins ne vous conviennent pas? Dans ce cas...écoutez-moi. Je revendique de ne jamais porter atteinte à mon honneur et je ne crois pas l'avoir fait une seule fois dans ma vie jusqu'à présent. Du moins consciemment et en possession de mes moyens, ajouta-t-il d'un sourire ironique. Je ne brise jamais une parole qu'il est encore possible de tenir. Je vous promets donc de soigner Cérémonie de mon mieux et d'agir sur elle selon ses désirs.
La menace fut retirée de la gorge de Dwolf et cette promesse sembla l'apaiser grandement, bien que toujours nerveux et inquiet pour sa jolie dame; on voyait ses griffes apparaître à nouveau.
-Puis-je vous emprunter l'un de vos couteaux de chasse?
Suite à une brève hésitation, l'homme-loup donna son assentiment et en tendit un qu'on détacha de sa main doucement, sans brusquer ou manifester le moindre signe d'hostilité. Tyrellias stérilisa la lame tranchante et s'entailla le bras gauche à l'aide du couteau; il changea son épée de main, stérilisa à nouveau l'arme courte qu'il tenait puis laissa s'écouler son sang sur le plat de l'arme d'estoc. Avec le poignard, quelques gouttes changèrent de mare; celles du nécromancien atterirent dans la pointe sanguinolente et ne rencontrèrent aucune difficulté: cela signifiait que Cérémonie ne serait pas infectée s'il utilisait son propre sang pour la transfusion. Encore une stérilisation: cette fois-ci, Tyrellias envoya le sang de la dame dans le sien: même résultat; symbiose parfaite.
-Apparemment, nos sangs sont compatibles, préférez-vous qu'elle le boive ou que je lui administre par l'entremise d'une nouvelle blessure?
Encore une fois un long silence en guise de réponse...
-Un peu taciturne non? CÉRÉMONIE!
La dame en question se réveilla en sursaut pendant que Dwolf retenait tous ses instincts pour éviter de sauter à la gorge d'un homme qui n'hésitait pas à la forcer à des dépenses inutiles d'énergie.
-Hein? Non? Oui? Quand? Euh...quoi?
-Comment préférez-vous votre transfusion sanguine?
-Vraiment aucune idée de quoi vous parlez...
-Je vous donne une partie de mon sang pour que vous puissiez mieux récupérer de votre manque personnel. Vous comprenez?
-Plus ou moins...je préfère cette méthode de soin à risquer celle de mon époque présentement: faire couler le sang pour faire sortir le mal. Mais tu parles d'une imbécilité! Je buvrai...
Tyrellias rangea l'épée Galantyr dans son fourreau, purifia encore le couteau de chasse et approfondit sa blessure. Il la laissa s'écouler dans le bocal vide, indifférent à la perte de cette grande quantité de sang, au point où il en remplit plus de la moitié assez rapidement, sans problème.
Cérémonie commença à le boire dès qu'une indication de la tête lui révéla qu'on ne lui en donnerait pas davantage. Vraiment, la situation causait chez elle le drôle d'effet de l'apaiser accompagné d'une impression vampirique.
Cérémonie ne se plaignait pas de l'épaisseur du sang ni de son arrière-goût; elle buvait sans hésiter, sans problème de conscience. Une chose qu'elle évitait dans la situation: regarder Dwolf directement et surtout, lui sourire avec ce visage recouvert de sang. Achevant sa consommation aussi gourmandement que les créatures de la nuit, elle passa sa langue sur ses doigts et dans le bocal à plusieurs reprises. Déjà, elle se tenait éveillée et consciente avec moins de difficulté.
-Apparemment, soeur de coeur, ton élu t'as accordé la lune et la possibilité de choisir ta manière de vivre sans cesser de t'aimer.
La dame observa Dwolf, l'oeil admiratif, amoureux.
-C'est vrai ça? Après tout ce que je vous ai fait, vous voulez bien?
-Alors Cérémonie?
Tyrellias lui chuchota quelques mots à l'oreille. La déesse passa d'un air excessivement contrarié à interrogateur, à confus...jusqu'à ce qu'elle donne l'impression d'être illuminée d'une révélation divine...
Mais qu'est-ce qu'il disait pour la mettre dans cet état?
-Une malédiction en plus ou en moins?
Cérémonie regarda Dwolf en baissant le regard, elle savait très bien qu'elle ne prenait pas la décision qui le rendrait le plus heureux, mais pour combler un homme de cette trempe et prêt à l'accepter, elle ferait de son mieux. De son mieux.
-En moins...mais Dwolf reste ici! Sache que je...t'aime...
Un curieux fait se déroulait sans qu'un ou l'autre le remarque: pas une trace du sang de Tyrellias mis à part sur le bras plongé dans ses vêtements, alors qu'il rangeait discrètement son katana et reprenait son épée écarlate, aussi propre et étincelante qu'à la suite d'un bon nettoyage...
-Assieds-toi le dos droit s'il te plaît...
Ce qu'elle fit sans qu'il se gêne pour prendre ses mains et refermer Galantyr dessus. Tenir cette lame sacrée était agréable...comme si une trame çomposait la mélodie d'un esprit pour le rendre plus clair et apaiser une bonne partie de ses tourments. C'est ce que Tyrellias utilisait pour canaliser l'énergie nécessaire afin d'éliminer complètement la malédiction lycanthropique et à la fois aider Cérémonie. Quelques minutes suffirent.
Cérémonie se leva alors avec toujours le même naturel malgré sa nudité et s'accrocha au cou de Dwolf sans aucun avertissement, laissant ses jambes s'enrouler autour de sa taille tout en veillant à l'embrasser lentement et faire durer ce petit plaisir.
Enfin, elle le relâcha et regagna le sol.
Tyrellias et le griffon avaient déjà quitté les lieux. Le premier emportant toute trace de ses effets personnels.
-Dwolf, attendez que je me rétablisse pleinement...disons une semaine. J'aurai une très belle surprise pour vous, compléta-t-elle en souriant.


Le guerrier sauta vers un point clairsemé des bois très peu éloigné du semi-démon puisque Kirkas avait décidé de planer au-dessus...
-Bonjour à vous Sparks. Comment dirais-je...vous me faites penser à un ange déchu...

La surprise était énorme! La réaction de Cérémonie inespérée! Seul le refus qu'elle avait fait le dérangeait quelque peu alors que c'était la première fois qu'il était au courant qu'on pouvait guérir de cette maladie. Toutefois, une certaine curiosité s'était emparée de lui.

- Dommage que tu aies considéré ta condition comme étant une malédiction... par contre je dois avouer que tu aurais probablement été dangereuse avec l'ajout d'arme que cela t'aurait donné... continua-t-il alors qu'un sourire se dessinait sur son visage. Me considères-tu comme maudit? demanda-t-il sournoisement.

Enfin, il n'avait plus peur de la perdre. Elle semblait des plus encline à la vie conjugale... Dwolf se sentait en paix avec lui-même... Cérémonie l'avait accepté tout comme il l'avait fait. Décision qu'il ne regrettait nullement. Il la regarda longuement avec des yeux amoureux et réalisa alors qu'il n'aidait nullement sa compagne à se rétablir en la laissant au froid sans vêtements. Il se dépêcha donc de lui ramener la tunique qu'il avait été chercher à l'auberge.

La lui donnant, il se prit à la fixer avec envie. Un seul regard de cette femme suffit à lui faire détourner le regard et à rougir, lui laissant tout juste le temps de discerner un sourire complice. Une fois un peu plus à l'abri sous les vêtements, Dwolf s'approcha d'elle et lui tendit la main. Sans mot dire, ils s'éloignèrent du lac et de sa berge encore pleine de sang... Suivi à quelques distances d'une louve à l'expression des plus curieuse...

Une semaine plus tard...

Une grande femme entra en collision avec Dwolf en entrant dans le bar, bafouillant quelques excuses et l'observant d'un air intrigué. Un tic particulier la caractérisait: elle jouait constamment dans ses cheveux châtains, l'air rêveur. L'odeur de cette femme était vraiment très familière. Vraiment très, très familière. Et ces yeux argent, impossible de les confondre avec d'autres. Mais pourquoi Cérémonie était-elle en colère? Et teinte les cheveux?
Ils s'asseyèrent à une table et elle commença à lui caresser le bout des doigts doucement, révélant son plus beau sourire. Dwolf répliqua à ce geste en glissant ses doigts entre les siens, admirant la robe vert forêt découpée avec un léger décolleté et surtout la femme qui la remplissait de ses formes sculpturales.
Quand deux mains se posèrent sur les épaules de sa dame. Lorsque Dwolf leva les yeux, il en chuta en bas de sa chaise.
-Voici Mirrë mon grand, c'est paraît-il ma seule descendante encore en vie. J'ai cru bon de la faire sortir de ma cité, c'est une militaire un peu trop dépendante de mes décisions. Je la considère comme ma soeur et il faut avouer qu'avec quelques retouches, elle passerait facilement pour ma soeur jumelle...
Et comme elle disait vrai, l'ange d'argent qu'il détaillait!
Lorsque cette dernière parla, Mirrë ne cessa pas de rougir, lâchant:
-Pour la descendance, pas exactement...
-Vraiment? Quand nous présenteras-tu celui que tu aimes? lança Cérémonie.
Mal à l'aise, la jeune femme rougit de plus belle en lançant des regards désespérés en tous sens.
-Une aventure alors...cet homme t'a-t-il respecté? poursuivit sa «grande soeur».
-Oui, oui...
-Connais-tu son nom au moins?
Mirrë se cala dans sa chaise, conservant son teint vif, l'air de désirer rapetisser au point d'en devenir insignifiante et de passer inaperçue.
-Voyons, tu n'as pas à avoir honte de tes décisions, je sais très bien que tu mérites de l'estime. Mais tu ne crois pas qu'il serait temps de rechercher davantage?
Mirrë ne répondit pas, aussi muette d'admiration que Dwolf devant la robe scintillante qu'elle venait d'apercevoir, épousant la silhouette de Cérémonie, toute brodée de motifs en métal blanc. Cette dernière affichait pour une rare fois quelques bijoux: un bracelet émeraude à chaque poignet et une plume argent traversant sa chevelure noire. Une plume de griffon, semblait-il. Son sourire rayonnant. Étonnamment, la déesse révélait en cette soirée des iris d'un argent familier...sans pourtant révéler la moindre insatisfaction ou contrariété. Le timbre de sa voix révéla parfaitement à quelle point cette journée la ravissait:
-Alors mon gros loup, comment me trouvez-vous? Je ne perdrai décidément jamais cette habitude de te vouvouyer! Vous...tu...je trouve que tu as très bonne mine moi, mais il faudra peut-être que je vous apprenne à entretenir un peu mieux vos vêtements! Ah, je recommence... oh et puis après! reprit Cérémonie en éclatant de rire. Pourrais-tu me céder cette place d'honneur Mirrë? Allez, allez...ouste, tu en as déjà assez profité comme ça finasseuse!
Se relevant en pouffant de rire, la militaire manqua de peu de trébucher, se prenant les pieds dans la chaise; rattrapée de justesse par Dwolf et Cérémonie. Elle leur laissa chacun un baiser de remerciement sur la joue et alla s'occuper autre part dans la taverne.

*Ne sachant plus trop quoi dire, le barbare resta silencieux avant de répondre d'une voix qui n'avait peut-être pas toute la puissance voulue...*

-Veuillez m'excuser, ma dame, c'est encore moi. Je désirais grandement vous revoir.

*Trempé de sueur sans même avoir fait le moindre mouvement, il cherchait ses mots en se disant qu'il devait ressembler à un abruti...

-Puis-je entrer?

Édouard Delavigne était un jeune elfe sylvestre sauvage comme tout ses semblables mais avec un nom étranger à ceux-ci...il avait une épée bâtarde et un bouclier aux écussons du fantastique clan des loups....
Il était un guerrier allant combattre à gauche et à droite mais à la fois très charmant, il trouvait toujours les mots pour arriver à ses fins...

Éd : Oh douce demoiselle y a-t-il? Cet endroit est fort vide...tavernier amenez-moi un verre de cidre. Depuis trop longtemps mes lèvres n'ont point trempé dans ce délicieux nectar...(Il va le prendre au comptoir et paye comptant..ensuite va s'asseoir près du passage vers les chambres) (soupir) Pourquoi quand un elfe arrive, les dames se sauvent? J'admets que notre charme est parfois assez fort pour rendre folle certaines (d'accord j'avais oublié de préciser un peu.... oui oui, juste un peu... vantard)...

Édouard mit ses pieds sur la table et regarda ce qui se déroulait dans l'auberge....

*Erebos n'en pouvait plus,le malaise qui le rongeait de l'intérieur était insupportable.*

-Ma dame, je ne suis plus maître de rien, ce n'est donc pas pour cette raison que je suis venu vous voir.

*Le barbare se rendit compte que ses mots commençaient à ne plus avoir de sens. Ne pouvant plus supporter ce genre de pression, il décida donc d'être sincère et de tout lui dire.*

-Voyez-vous...depuis notre première rencontre, je ne cesse de penser à vous et j'avoue ne pas comprendre très bien. Ce genre de sentiment est nouveau pour moi...

*N'en pouvant plus, Erebos baissa la tête et attendit une reponse à une question qu'il n'avait meme pas eu le courage de terminer.*

La rencontre que Dwolf venait de faire avec Mirrë le laissait pantois... Cette femme aurait bien pu se faire passer pour sa douce. C'était quelque peu bouleversant. Heureusement que Cérémonie était arrivée. Il n'aurait pas aimer s'apercevoir trop tard qu'il était avec la mauvaise personne.

Une fois remis de cette rencontre, Dwolf put se concentrer plus ardemment sur le visage de celle qu'il aimait. Maintenant qu'il y fesait attention, nul doute que Cérémonie était plus séduisante... Pensant à cette idée, Dwolf rougit.

Cérémonie le regarda alors avec un regard interrogateur auquel il répondit par un sourire gêné, n'osant jamais raconter ce qu'il avait imaginé...

Pour changer d'atmosphère, Dwolf prit sa chaise et la rapprocha de celle de Cérémonie. Une fois à ses côté, il put humer sans retenue l'odeur qui émanait de sa personne. Il poussa même l'audace à s'approcher de la nuque de celle-ci, se cachant la figure sous les cheveux soyeux et profitant de l'intimité relative pour caresser sa peau si douce avec son nez.

-Ai-je vraiment besoin de vous répondre ? lui chuchota-t-il tendrement à l'oreille.

Il était tellement agréable d'être aux côtés de cette femme! Dwolf serait bien resté dans cette position une éternité si ce n'avait été de sa louve qui, jalouse, était venue se mettre entre eux deux.

- Eh bien ma belle, tu cherches de l'attention? Dorénavant, tu devras partager dit-il alors qu'il tournait des yeux amoureux vers Cérémonie.

Sur les plaines du royaume de Brenar, Kubaw et ses hommes se battaient avec acharnement. Un dur combat pour les troupes de ce dernier. S'en étant pris à un seigneur des plus redoutable de Thessalie, il perdit des milliers de guerriers.

Les cors se faisaient entendre des deux côtés, les flèches sillonnaient le ciel tel un voilier de bernache filant vers le sud. Les coups d'épées sur les boucliers laissaient une musique saccadée dans l'atmosphère. Kubaw frappait à qui mieux mieux, tout ce qui se présentait devant lui. Il coupa des têtes, saigna des dizaines de guerriers adverses. Il combattait, faisant virevolter son épée, frappant de ses pieds les assaillants qui venaient de partout autour de lui.

Malheureusement, il reçut un coup au bras qui l'empêcha de le lever pour combattre. Puis un autre au ventre, qui le fit s'écrouler sur le sol, à genoux. Il reçut ensuite plusieurs coups de pieds à la figure qui le couchèrent face première contre le sol rougi de sang, de boue. Après 5 heures de combat, les troupes se replièrent, voyant bien que la victoire était impossible. Les généraux ramassèrent leurs hommes et quittèrent les lieux du massacre, tête basse, en signe de défaite.

Un homme était resté sur place, Kubaw. Baignant dans son sang, on l'avait laissé pour mort. Son pouls était faible, il allait quitter cette terre vers un monde inconnu, meilleur on l'espère. Quand tout à coup, un harfang des neiges, blanc, apparut près de lui. Il ouvrit ses ailes pour lui couvrir le visage. Kubaw entendit quelques mots sortir de son bec:

Mon Seigneur, mais où donc est passée votre âme? Je ne peux la voir. Je suis Aghor, Magicien et Grand Sage de la cité des Voiliers. Dans le passé, vous avez toujours pris soin de mes petits harfangs, discutant et jouant avec eux. Je vous dois la vie pour certains d'entre eux. Je veux vous remercier pour tout cela.
Je vais soigner vos blessures et vous donner une autre identité. La vie est trop belle. Par contre, il ne me reste qu'un seul sort pour redonner vie et.....c'est celui qui vous donnera le corps d'un elfe des bois. C'est le seul que je puisse vous offrir. J'ai besoin de votre approbation, sinon...
Sur ces mots, Kubaw réussit à bouger la tête, découvrant ses lèvres boueuses.
Si.....si...c'est la seule issue, je..eeuu.... l'accepte. Une personne chère m'attend. Je veux la rejoindre, peu importe ma physionomie, je veux....euh....la protéger......eu..et s'évanouit...

C'est alors que l'oiseau se transforma en humain, dans une longue soutane blanche, capuchon sur les yeux. Il ouvrit les bras, donnant l'image d'un harfang géant et lança des paroles vers le ciel:

Fhätima la dista, du te listära para se comhina ramassi cosnuta. Posutô lustro cachetra la elfa boïsai de nuovo humana qi morru parta la soltä.

Un énorme rayon, blanc, partit du ciel pour recouvrir le corps de Kubaw, étendu, presque mort. Une fumée blanche apparut du sol, cachant cet humain jusqu'à ce qu'une silhouette se redresse doucement à travers la fumée. Un corps différent apparu, la démarche un peu chancelante, sortant de ce nuage provoqué par les invocations de ce Sage.
Kubaw avait disparu, maintenant un petit être bleu apparut à sa place, un elfe bleu. Plus aucun souvenir de ce qui venait de se passer à part un... l'image d'une dame dans sa tête, merveilleuse et splendide. Seul ce souvenir lui revenait, aucun nom, aucune image autre que celle de cette femme. Il regarda autour de lui pour apercevoir une marée de cadavres, des ruisselets de sang et des gémissements. Il eut peur, et courut vers la forêt qui deviendrait son toit, son protecteur. Il se cacha derrière une souche séchée et se mit à pleurer, sans souvenir. Lorsqu'il se réveilla, il était sur une terre inconnue, ne reconnaissant personne et ayant toujours en tête l'image de cette femme... qui pouvait-elle bien être?

Entraînant Dwolf hors de la taverne en menant une danse rythmée, Cérémonie s'amusait et démontrait une joie de vivre hors du commun. Pas trop sûr de lui, Dwolf suivait le mouvement et la cadence en autant qu'il réussissait à comprendre le pas dans lequel on le dirigeait et les positions dans lesquelles elle l'incitait à se tenir. Sa chevelure soyeuse chatouillant constamment la peau de son compagnon et ses caresses s'alternant d'étreintes allant jusqu'à des indiscrétions passagères qui dressèrent une formation dans le pantalon de Dwolf. Dans cet air d'automne, elle lui souffla au visage les vapeurs brûlantes de son désir intérieur, refroidies par la brise, électrisant l'homme qui en frissonnait.
-Mais il y a déjà de la vie? remarqua-t-elle, espiègle.
Aussitôt, il enserra lentement la taille de sa dame en la forçant à quitter le sol, à la fois troublé de l'absence de couleur dans ses yeux et tiraillé du désir d'embrasser Cérémonie lui-même pour la première fois...
Ce dont il se laissa la permission, pendant qu'elle enserrait ses jambes autour de lui et déliait quelques cordons de sa robe tout en lui rendant toute son affection. La dame poursuivit son exploration sans se priver de trancher les coutures qui liaient le vêtement de son compagnon à l’aide de sa propre dague. Toujours à traîner une arme celle-là!
Mais après tout, une aussi petite réparation ne coûtait rien à une femme qui confectionnait elle-même tout ce qu’elle portait avec la plus grande dextérité et dont toute la peau de Dwolf profitait. Fourmillement, alterné de pressions du bout des doigts calquant leur glisse des épaules musclées jusqu’aux coudes. Elle frotta sa joue contre sa barbe piquante, geste auquel il répondit en dénudant les épaules de Cérémonie. Rien de fragile dans cette silhouette de femme de laquelle il admirait les secrets avec une tendresse nouvelle alors qu'elle regagnait le sol. La dame s’appuya sur Dwolf en lui donnant quelques baisers esquimaux et l’incita à descendre son nez entre ses formes opulentes en maintenant une forte pression sur ses épaules pour qu’il s’agenouille. La langue et le nez du chasseur accomplirent une circonvolution qui s’acheva la tête serrée entre les collines du paradis. Soudain, elle retira sa poitrine du visage de son amant et replaça sa robe en souriant. Cérémonie lui montra quelques grimaces comiques avant de se dégager dès qu’il essayait de la saisir et elle ne s’empêchait pas de le narguer en riant ou par des réactions inattendues; un peu comme lorsqu’elle combattait, la violence en moins. L’homme-loup participait de bon cœur à cette activité: ce jeu(danse?) le guidait un peu partout et le gratifiait de temps à autre de pas de danse ou de baisers.
Quand il posa le pied dans une substance excessivement dangereuse… De l’E-A-U!
Ah! La renarde!
Celle-ci le renversa facilement et l’embrassa langoureusement. Ses yeux argent fixaient Dwolf avec désir, mais avec ses genoux appuyés sur les épaules de l'homme, elle le forçait à fréquenter l’élément liquide, sans possibilité de se débattre. Histoire de s’amuser de sa panique, Cérémonie prenait plaisir à lui éclabousser le visage tout en retirant lentement toute sa robe et en laissant cascader ses cheveux sur le visage aimé.
L’air coquette, elle usa du charme de sa voix:
-Alors Dwolf, qu’est-ce qu’il y a de mieux pour toi…regagner le sec ou une ravissante femme qui veut te combler?
Déjà, elle relâchait toute sa masse et le déshabillait sans hâte, murmurant ces mots:
-Non, ne répond pas. Après tout, mieux vaut créer un beau souvenir que craindre une tragédie…
Chacun mordilla aux endroits où la passion l’amenait et bien plus souvent qu’autrement au visage: les joues, les lèvres, le cou et les oreilles frémirent. Ces gestes ponctués d’à coups saccadés provenant du bas ventre durant lesquels ils inversèrent leurs positions respectives, la femme s’extasiant du contact de l’eau froide et élevant à l’occasion quelques gloussements. Inspirant la fragrance dégagée par le partenaire, Dwolf et Cérémonie gravaient dans leur mémoire cette odeur enchanteresse, ne souhaitant jamais l’oublier. Ils ne s’épargnèrent pas de savourer l’un et l’autre du bout de la langue les perles d’eau qui s’écoulaient en cascatelles le long de leurs corps et encore imprégner dans leurs souvenirs toutes les sensations qu’ils éprouvaient. Le mouvement s’accéléra et Cérémonie mordit Dwolf à l’épaule simplement pour lui signifier toute l’estime qu’elle lui portait à la manière des loups, mais seulement au point où la peau en conserva la marque. Un peu pris au dépourvu, il hésita un instant et fit de même. Elle l’embrassa. Continuant à le caresser et à fusionner, elle se soulagea d’un cri de plaisir, suivi d’un autre embrasé de cajoleries, réactions aussitôt appuyées du chatouillis d’ongles grattant la pilosité du menton en s’agitant variablement. L’homme-loup retenait tous ses plus profonds instincts de s’exprimer, pourtant l’on voyait déjà l’apparition de griffes laissant des traces à quelques endroits sur sa belle tant désirée. Belle dont la voix suave intima gentiment:
-Ferme-les, tes beaux yeux et laisse-toi emporter. Et si tu triches, je vais bouder comme une enfant!
Elle lui fit la moue et Dwolf consentit après brève réflexion de ne pas la décevoir.
Cérémonie s’agita tranquillement de gauche à droite, redressant la lance qui l’empalait en regagnant la position du dessus avec douceur. Quelques bécots alimentaient cette attente. Des doigts s’entrecroisèrent pour soutenir le mouvement répétitif de bustes se frôlant et se rencontrant. Incapable de retenir davantage toute cette passion, Dwolf redevint lycanthrope, se retira et empala, empala et se retira, se retira, se retira et empala profondément. Il aimait tellement l’odeur de cette femme qu’il ne pouvait retenir ce geste…
Ouvre les yeux maintenant. Oups! Euh, oui, je peux m’exprimer de cette façon…
Quand il ouvrit les yeux, la vision qu’il contempla provoqua la plus grande confusion de sa vie(et un écoulement de sève...). Une femme…une femme-loup trait pour trait. Cérémonie? Impossible…mais personne d’autre ne s’attardait dans les alentours...alors incroyable, mais il s’agissait bien d’une créature de rêve entièrement recouverte d’une fourrure noire et brillante, agitant à sa guise une queue touffue, dévoilant une physionomie aux proportions similaires, mais d’une taille supérieure. Une gueule et des griffes de louve complétaient l’ensemble.
On ne m’aura dit que quelques mots Dwolf, et j’ai tout compris. Maudite? Vraiment? Guérir? Pourquoi? Magicienne… Si mes yeux sont argent, c’est dû à la dernière lune. Si je te regarde comme je suis maintenant, c’est le résultat de toute une semaine d’efforts et la belle surprise que je te réservais. Cet homme a simplement évité que je souffre des conséquences de la lune, rien ne m’empêche de profiter des joies que tu m’as réservé. Tu n’es pas maudit, mais j’ai l’impression de l’être parfois. Alors, je te plais?
Les griffes qu’elle enfonça dans la fourrure épaisse de l’homme-loup indiquèrent qu’elle souhaitait poursuivre leurs manifestations d’amour…

Très curieuse, Mirrë s'intéressait à tout ce qu'elle voyait et entendait dans la taverne(notamment ce qu'elle n'avait pas à entendre), mais elle était tout autant expressive: elle fredonnait chaque air qui lui passait par la tête sans aucune gêne. Dès qu'on la fixait bizarrement, elle provoquait ces regards en récitant bruyamment une éloge satirique sur leur obsession de se déranger pour elle...et puisqu'on s'était trop souvent moqué de tous ses petits défauts durant sa vie, rien ne l'incitait à réagir à quelque réaction d'hostilité que ce soit. Elle s'asseya devant un homme qui venait d'achever de cuver plusieurs bières et accomplit quelques illusions d'optiques avec les chopes que ses mains déplaçaient et replaçaient d'une façon ou d'une autre. L'état d'ébriété du soûlon amplifiait cet effet visuel au point que la table lui donnait l'impression qu'il avait pris la plus belle cuite de sa vie. La jeune femme jugea convenable de plonger les mains dans ses boucles châtaines et avantager ses courbes appétissantes. Quand l'homme abusa du spectacle auquel elle se livrait en la touchant, elle ne manqua pas de lui écraser les orteils, surtout pour lui faire payer son impatience. Elle haussa les épaules, se releva et préfèra aborder le seul elfe de la taverne: Édouard Delavigne.
-Vous aimez les arbres? Surtout...avant que ça m'arrive une autre fois...quel est votre joli nom?
Facilement distraite, Mirrë se désintéressa aussitôt de ce début de conversation et monta à l'étage...entretenir sa plus mauvaise habitude: écouter aux portes. Le seul atout qui l'aidait, c'est qu'elle se déplaçait très silencieusement. Il advint que les paroles de Tinhinen l'intriguèrent et elle se posta derrière la porte pour jouer l'espionne...
La porte gardait toute chance de la menacer au pire moment, mais au moins cette position lui permettait d'éviter d'être repérée facilement...

*Incertain,le barbare fit un pas vers Tinhinen,ne sachant plus trop si son geste était déplacé, ou bien révélateur de ses sentiments. Il prit quelques instants à regarder la belle dame qui se trouvait devant lui. Après avoir entendu ses paroles, il croyait qu'elle épprouvait les mêmes sentiments que lui, mais sa nature timide envers les femmes l'empêchait de voir clairement la situation.*

-Ma dame, sachez que mon coeur bat pour vous et que j'éprouve des sentiments qui sont totalement nouveaux pour moi,alors donc veuillez excuser ma maladresse.

*Voyant les beaux yeux de la dame et sa main posée sur la sienne, Erebos ne put s'empêcher d'avouer ses sentiments.*

-T...Tin...Tinhinen je vous aime!

*Il dit ces dernières paroles avec un ton qui le surprit; il était en amour pour la première fois de sa vie! Rapidement, la joie d'avoir fait cette confession laissa place à un sentiment de grand désespoir. S'il avait mal compris, si ce n'était qu'une erreur de sa part, une erreur de jugement. Il serra légèrement la main de Tinhinen, pas trop fort cependant, et l'attira légèrement vers lui. De toute façon, il ne voulait pas rater cette chance, d'être près de la femme qu'il aimait.*

Vraiment, il n'y avait pas de mot pour dire comment Dwolf se sentait. Ne pouvant parvenir à extérioriser normalement sa joie, il lança quelques hurlements joyeux auxquels la meute lointaine répondit de bon coeur.

Comment as-tu pu me cacher cela? Mais comment se fait-il que tu aies accepté? Mais peu importe! Quelle joie!

Se permettant un instant de folie, Dwolf fit un court sprint pour revenir immédiatement vers Cérémonie qui le regardait avec curiosité, assise sur son postérieur, penchant légèrement la tête sur le côté.

Revenu de sa surprise, Dwolf répondit enfin aux invitations de sa douce. La poussant doucement dans les flancs du bout de sa truffe. Saisissant rapidement quelle était la signification d'un tel acte, Cérémonie prit plaisir à faire patienter le plus longtemps son amant. Une courte course eut lieu dans les broussailles avant que chacun puisse s'assouvir une autre fois.

Bien que tous deux en avaient grandement envie, ils prirent plaisir à faire durer le plaisir. Même sous forme lupine, il y avait moyen de se contenir. Ils en profitèrent un long moment jusqu'à ce que, Dwolf, épuisé, se retire, non à regret, de sur Cérémonie. Les deux haletaient avec vigueur mais leur joie était remarquable.

Une fois remis de leurs émotions, Dwolf demanda doucement à sa compagne: Intéressé par une petite partie de chasse? Je crois que tu n'as jamais testé ma méthode!

Prenant les devant, les deux loups s'éloignèrent plus profondément dans la forêt. Rapidement, ils dénichèrent un lièvre qui ne fit pas long. Ils se le partagèrent et avalèrent goulûment leur part. Tant leur faim que leur désir rassasié, ils se rapprochèrent du lac, du côté opposé à l'auberge et s'installèrent sur un aplomb rocheux. Déjà la lune apparaissait, la pleine lune était passée mais elle restait tout de même très belle. Les deux amoureux, reprirent une forme plus humaine et s'installèrent confortablement l'un près de l'autre.

La nuit fit son apparition et avec elle le désir revint. Tendrement, doucement, Dwolf prit Cérémonie. Sous la lune, deux formes s'entrelaçaient, laissant parfois échapper un cri répércuté sur la surface calme du lac.

-Mais voyons bêta, la seule chasse que j'ai jamais faite est à mains nues... Je ne vaux rien avec les armes de jet autres que les couteaux et ça a toujours été ma façon de me nourrir de viande. Sais-tu..........pourquoi m'as-tu sauvé la vie? Je ne demandais qu'à la perdre et tout ce que j'ai pu te faire avant, c'était de t'apporter des soucis et des douleurs. Étais-tu...aussi seul que moi? Je m'avance rarement aussi rapidement sur certains de mes choix à moins d'être presque certaine qu'il s'agit du bon. Je suis tourmentée d'une question que je n'ai osé formuler qu'à trois reprises, malgré la longueur effarante de mon existence. Réalises-tu que pour moi, toute cette forêt est un bourgeon naissant? Mêmes les plus vieux arbres qu'elle recelle sont de jeunes pousses à mes yeux. J'étais là avant même cette forêt. Ma question Dwolf, elle est simple et importante...est-ce que tu veux me rendre heureuse? Est-ce que l'éclat de mes yeux suffit à ton coeur? Suis-je aussi précieuse et importante pour toi que tes souvenirs les plus chers? C'est tout simple, et c'est ma question.
Sans un mot, elle entraîna délicatement la main de son compagnon sur un sein rond derrière lequel battait intensément un coeur et apporta ce rythme jusqu'aux oreilles pour ensuite abandonner un baiser sur les lèvres du chasseur. Simplement un baiser. Puis Cérémonie observa la lune briller. Longuement...et perdue dans ses pensées.
Elle parcourait le corps de Dwolf avec passion, mais tout indiquait qu'elle avait la tête ailleurs ces dernières minutes. Même si elle approchait du point culminant de son plaisir, la douce refroidissait involontairement ses ardeurs, élevant tout de même quelques plaintes et continuant de se mouvoir. Celle-ci abaissa la tête afin de présenter ses cheveux épais, souhaitant qu'on y plonge la main et qu'on les explorent à la manière de l'explorateur qui pénètre une jungle plongée dans l'ombre. Une autre jungle, beaucoup plus animée, n'attendait qu'à ce que s'accélère la cadence fanfaronne d'instruments se complétant l'un et l'autre par leur accord...et toujours la dame doutait, sans sourire et sans certitude.